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   Au-delà de l’unité propre à chaque signe, ceux-ci forment des groupes identitaires par collection de deux, trois, quatre et six.

PRINTEMPS – ÉTÉ – AUTOMNE – HIVER

   La couronne zodiacale se divise en deux grandes structures comprenant six signes chacune: les signes printemps-été d’un côté et les signes automne-hiver de l’autre.

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POSITIF – NÉGATIF

   En alternance et en partant du Bélier, les signes se répartissent en termes de polarisation positive et polarisation négative. D’autres noms ou concepts peuvent être utilisés avec ce qu’ils évoquent selon les époques : masculin-féminin, émetteur-récepteur, actif-passif…

CARDINAL - FIXE - MUTABLE

   Les signes cardinaux, fixes et mutables sont au nombre de quatre chacun.

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FEU - AIR - TERRE - EAU

 

   Trois signes sont sous la gouvernance de chacun des éléments : le feu, la terre, l’air et l’eau.

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   Dans l’architecture du zodiaque, ces regroupements constituent les assises sur lesquelles vont s’élever douze piliers distinctifs. Ainsi, malgré la différence de chacun des signes, des similarités se profilent avec certains d’entre eux comme s’ils formaient un esprit de famille.

   Des généralités qui ne constituent qu’un point de départ peuvent être dégagées de ces grandes structures zodiacales. Elles ne peuvent cependant être négligées lorsque vient le moment de saisir les bases sur lesquelles repose la complexité d’un thème entier à interpréter. Sans la connaissance de ces bases, tout l’édifice de l’interprétation risque la fragilisation. Les généralités demeurent donc des repères fondamentaux.

   L’astrologie attribue aux signes printemps-été un esprit extraverti, ouvert, en affinité avec la vie chaude et remplie de sève. Ils incarnent les valeurs de jour, de participation et d’intégration au milieu. Les signes automne-hiver étant à l’opposé incarnent plutôt une participation réduite, une intégration minimum à la vie, parfois même un retrait de celle-ci. Les premiers sont motivés par la passion et les seconds par la raison. L’un apprécie le côté pratique, le palpable, le concret, l’organique alors que l’autre navigue avec plus d’aisance dans l’approche théorique, les idées, les abstractions, l’onirique.

   Les saisons viennent aussi colorer les signes. Ainsi, les signes de printemps sont particulièrement effervescents, producteurs ou mobiles, alors que les signes d’été sont reconnus pour la fécondité, la maturité ou la plénitude pendant que les signes d’automne le sont pour la pondération, le ressourcement ou la contribution. Quant aux signes d’hiver, ils se distinguent par l’inspiration et la philosophie qu’ils tirent de la finalité, de la méditation ou du rêve.

   Les signes positifs possèdent un coefficient actif, émetteur et dynamique alors que les signes négatifs contiennent une force tranquille, une tendance réceptrice, assimilatrice plus que passive. L’un cherche à imprimer sa marque alors que l’autre offre le matériau d’impression. L’un féconde, l’autre nourrit.

   Chaque signe cardinal correspond au début d’une saison, à son coup d’envoi, sa naissance, son départ; chaque signe fixe, au milieu de celle-ci, tend à la stabiliser et à la maintenir à son apogée ; chaque signe mutable marque la fin de cette culmination, le déclin, et se prépare à un changement de saison. L’initiative, la prise en charge, la volonté caractérisent les signes cardinaux pendant que la stabilité, la pleine possession des forces, la maturité sont des marques distinctives des signes fixes, alors que la flexibilité, le changement, la mutation offrent une première esquisse des signes mutables1.

   La fougue, l’empressement, la passion constituent les notes dominantes des signes de feu tandis que la force d’inertie, la solidité, la résistance sont celles des signes de terre. Par ailleurs, le mouvement, l’adaptabilité, les aptitudes relationnelles s’appliquent aux signes d’air alors que l’hypersensibilité, la réceptivité, l’imagination sont des traits qui parviennent à cerner l’esprit des signes d’eau.

   Les deux tableaux suivants proposent une synthèse d’éléments distinctifs complémentaires.

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Planètes et profil humain

   L’interprétation d’une position planétaire se module en fonction de son emplacement dans un signe plutôt que dans un autre. La tradition a légué une correspondance entre les planètes et les différentes figures qui composent l’être humain. Ainsi les aspects physique, intellectuel, affectif, spirituel comptent parmi les facettes les plus représentatives de celui-ci. L’emplacement d’une planète vient préciser le stade de croissance auquel parvient l’individu: infantile, immature, juvénile, épanoui, achevé, carencé, régressif. Celui-ci chemine dans son existence et se développe en traversant différentes étapes, mais celles-ci se franchissent avec plus ou moins de succès ou de conflit.

   L’activité intellectuelle ou mentale, par exemple, tradition - nellement représentée par Mercure pourra demeurer puérile, primaire ou juvénile dans son développement si la planète est localisée dans les premiers signes du zodiaque et donc au « printemps » de celui-ci. En sillonnant la couronne zodiacale du Bélier aux Poissons, les planètes parcourent le cycle des saisons. Or, si Mercure est repéré dans la portion hivernale du cycle, il acquiert au passage une dimension intellectuelle plus réfléchie, mesurée, rigoureuse, assagie ; il s’éloigne de la superficialité et de la courte vue pour favoriser la profondeur. La position de Vénus, par exemple, qui incarne la vie sentimen - tale dans l’être humain, suggèrera à son tour l’idée d’amour au printemps ou d’amour en hiver. Par ailleurs, une planète directement à l’opposé de son signe d’affinité – comme il sera vu plus loin2 – peut aussi voir ses qualités détournées ou se voir partiellement ou entièrement dépouillée de ses prérogatives.

   Bien qu’une saison ne soit ni pire ni meilleure qu’une autre, il est cependant possible d’en dégager une intensité variable. Ainsi, Vénus et les amours vécues au printemps de la vie s’accompagnent d’intensité pulsionnelle et passionnelle tout en permettant, le cas échéant, la fécondité, la reproduction, la descendance ; les amours à l’hiver de la vie font se rapprocher des corps en déclin, diminués qui ne s’ouvrent donc plus sur cette dimension; le plaisir physique lui-même est émoussé. Par contre, l’expérience amoureuse acquise au fil du temps offre la richesse d’une stabilité affective rassurante et appréciée dans un couple qui a su vaincre l’adversité, les épreuves et même la tentation. Par ailleurs, la continuité, la régularité et la fidélité ne sont pas toujours aisées à vivre au printemps de la vie, alors que se conjuguent la fraîcheur, le charme, la volupté, la séduction3.

   Jupiter et Saturne sont souvent perçus de manière restrictive. Jupiter ne ferait qu’ajouter satisfaction, plaisir et jouissance dans l’existence alors que Saturne, le grand faucheur indésirable, ne ferait que soustraire, priver, déposséder. Or, Jupiter peut accroître la prospérité, mais il peut aussi accroître un désordre comme amplifier le volume d’une tumeur ou ajouter une surcharge pondérale. Quant à Saturne, il fauche, mais permet aussi de moissonner ce qui a mis longtemps à croître et à mûrir.

   Chaque position demande donc une attention préalable afin d’identifier la place graduée que l’astre occupe dans le zodiaque.

   Le Bélier est un signe cardinal qui, comme tous les cardinaux, indique l’initiative, le commencement, l’amorce. Mais ces aspects sont d’autant exacerbés chez le Bélier qu’en plus celui-ci est un signe positif, un signe de feu, et qu’il occupe non seulement le début de la saison printanière, mais aussi le début de l’année entière ou de tout le zodiaque. L’architecture des signes cardinaux fait en sorte que leur caractère effervescent ou dynamique subit une décroissance.

   Par exemple le dynamisme du Capricorne, signe négatif, de terre, marquant le début de la saison hivernale en même temps que le début de la fin des quatre saisons, peut aussi être noté, mais dans sa vie intérieure: toute sa force et sa passion froide peuvent être investies dans des ambitions professionnelles élevées ou dans un accomplissement spirituel à longue portée. Contrairement au Bélier les actions flamboyantes sont rarement observées, car elles ne font pas directement partie de son registre.

   Le Taureau est un signe fixe, mais son inertie, son conservatisme et son enracinement sont plus marqués chez lui que dans les trois autres signes fixes. En effet, le fait qu’il soit aussi un signe négatif et de terre contribue à peser sur son caractère, à alourdir ses gestes, à le ralentir. Pour s’enrichir, il prend le temps d’amasser, de bâtir, d’accumuler. Activités qui le ralentissent… Il fait ce qu’il est. Et il devient ce qu’il fait. Ce principe philosophique est d’ailleurs valable pour tous les signes.

   Ainsi donc, le rang qu’occupe le signe dans sa famille contribue à sa particularité4. Il est cependant entendu que ces premières observations et interprétations demeurent des esquisses largement elliptiques, où les demi-teintes brillent par leur absence. Mais il est nécessaire de procéder à ce premier survol analytique, car il permet de dégager une sorte de portrait-robot pour chacun des signes.

   Le tableau qui suit reproduit les notions élémentaires vues précédemment. Il les montre en les répartissant dans les douze signes.

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   Ces composantes de base constituent une sorte de cellules souches. Elles viennent structurer et infléchir le développement de chacun des signes, et ce, dans un profil de plus en plus individualisé, personnalisé, « signé ».

Architectures des maisons

   Les douze signes correspondent à la partie céleste d’un thème astrologique alors que les douze maisons correspondent à sa partie terrestre, et une architecture semblable leur est attribuée. Si les signes renseignent sur ce qu’est la personne, les maisons renseignent sur ce qu’elle fait. Quelle direction va-t-elle prendre et quelle action va-t-elle entreprendre ? Quel blason affichera-t-elle sur son étendard?

   Deux grands axes divisent l’espace terrestre : le méridien (Nord-Sud) et l’horizon (Est-Ouest). C’est en quelque sorte la rose des vents de l’astrologie5.

Les 12 maisons sont distribuées de part et d’autre et s’ordonnent de la façon qui suit.

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   Selon qu’une présence significative de planètes se situe dans une zone plutôt que dans une autre, c’est bien de ces assises qu’est dégagée une première compréhension du thème. Il est à noter bien sûr qu’à cette étape tout à fait préliminaire de l’interprétation, apparaîtront davantage des orientations générales que des déterminations, des fixations. L’esquisse de clarification qui suit n’est cependant pas pour autant réductrice : elle constitue plutôt les tout premiers mots d’un point de départ, une sorte de genèse du thème.

Champ Nord: Maisons 1, 2, 3, 4, 5 et 6 (Asc-F.c.-Ds)

Introversion. Tendance à la subjectivité. Présence de la vie intime, privée, affective. Les perspectives sont centrées sur soi et partent de soi. La prudence est perçue comme un atout. Intérêt marqué pour les questions relatives à la psyché. Vulnérabilité dissimulée, d’où la mise en œuvre d’un mur de protection. Valorisation dans le fait d’être, car il détermine le paraître, les réalisations.

Champ Sud: Maisons 7, 8, 9, 10, 11 et 12

   Extraversion. Tendance à l’objectivité. Présence de la vie publique, professionnelle, associative, relationnelle. Exposition des intentions, synthèse des points de vue, proposition de décisions, prise en mains des responsabilités concernant un groupe, une collectivité. Façonner, bâtir, avancer. Participation comme s’il s’agissait d’une mission. Valorisation du paraître et des réalisations, car ils déterminent l’être.

Champ Est: Maisons 10, 11, 12, 1, 2 et 36

   Action. Tendance à se concentrer sur soi, à exercer un ascendant sur l’entourage, à valoriser sa perception propre même en présence d’autorité compétente. Le monde est comme on le voit ou doit se plier à soi. Volonté de se réaliser dans l’accomplissement des tâches ou l’acquittement des obligations. L’action fascine plus que la réflexion. L’existence précède l’essence.

Champ Ouest: Maisons 4, 5, 6, 7, 8 et 97

   Réflexion. Tendance à voir l’autre comme un partenaire important plutôt qu’un adversaire, un complément essentiel plutôt qu’un concurrent. Sentiment que les grandes œuvres renferment le travail anonyme de plusieurs sinon de tous. Ouverture sur le monde et prise en considération de celui-ci. La réflexion s’impose avant que l’action ne dispose. L’essence précède l’existence.

MAISONS ANGULAIRES, SUCCÉDENTES, CADENTES

   Il existe aussi une architecture ternaire des maisons. Il s’agit des maisons angulaires ou 1, 4, 7 et 10, succédentes ou 2, 5, 8 et 11 et cadentes ou 3, 6, 9 et 12. Elles sont l’équivalent terrestre des signes cardinaux, fixes et mutables. Le sens à en donner est donc semblable. Les maisons angulaires sont depuis toujours estimées plus importantes que les autres dans le sens où l’être est plus spécifiquement concerné, marqué, touché. L’observation attentive des planètes et des signes qui occupent ces maisons permet de prédéfinir une ou des dominantes planétaires.

Maisons angulaires : 1, 4, 7 et 10 (ou Asc, F. c., Ds et M.c.)

   Lorsque les maisons angulaires dominent, la personne passe à l’action ou est contrainte de le faire, mais dans l’esprit et la couleur des planètes concernées. La tendance générale est à l’initiative, la prise en mains, la plongée dans la mêlée. Un contexte donné peut exiger des efforts en matière de conception stratégique, d’élaboration planificatrice. Marque le début d’un projet ou la présence d’une sensibilité pour un besoin. Investissement important et demande d’énergie pour rassembler le nécessaire, mettre en œuvre le chantier, démarrer ce qui est primordial et dépasser le point de non-retour.

Maisons succédentes : 2, 5, 8 et 11

   Après ce grand déploiement d’énergie et de force concentrée, une phase de stabilisation s’impose. C’est ce que traduisent les maisons succédentes lorsqu’elles dominent. Elles matérialisent l’élan précédent. Ancrage, enracinement et accession à la vitesse de croisière avec sa régularité rassurante. Maximisation et fixation des conditions optimales de productivité. Rentabilisation, appropriation, cumul, réserve: on capte, canalise, ramasse, récolte et engrange. Lorsque ces maisons jouent un rôle capital dans un thème, elles renseignent sur la consolidation des acquis matériels tout aussi bien qu’affectifs, intellectuels ou spirituels.

Maisons cadentes : 3, 6, 9 et 12

   Une dominante des maisons cadentes fait entrer la personne dans une phase où un bilan devient requis. C’est donc aussi l’occasion de reprendre haleine. Des échéances sont arrivées à terme. Des ajustements apparaissent comme nécessaires. Questionnement, réévaluation des forces et des faiblesses, déplacement du centre de gravité, remise en cause sont à l’ordre du jour. Des correctifs sont apportés ici et là, mais très tôt cela ne suffit pas. Avec ou sans le consentement de la personne, des réorientations majeures apparaissent incontournables et la déstabilisent. C’est la cure de rajeunissement ou la dissolution dans une identité autre. Ces maisons convient à des changements, invitent à la mobilité, obligent à des réadaptations fréquentes ou déterminantes.

   De prime abord les maisons angulaires semblent plus importantes. Mais il serait plus juste de dire que chacun des trois regroupements amène la personne à faire face à un type particulier d’équation à résoudre dans son existence. L’impulsion créatrice gagne seulement si elle est incarnée dans une action qui lui donne corps ; alourdissement, affaiblissement, épuisement de l’élan plaident en faveur d’une mobilisation pour un changement, une nouvelle impulsion…

MÉRIDIEN ET HORIZON: QUATRE QUADRANTS

   Le croisement des deux axes (méridien et horizon) ouvre la porte à quatre quadrants.

Premier quadrant: Maisons 1, 2 et 3 (Champ Nord-Est)

   Qui prend conscience. S’engager à réaliser. Action personnalisée qui s’impose, donne lieu à des réactions. Céder aux pulsions, aux élans. Provoquer la situation, collaborer aux événements. Dynamiser la croissance. Résister à l’opposition ou s’opposer à la résistance. S’arracher d’une emprise, s’affirmer. Œuvre de volonté.

Deuxième quadrant: Maisons 4, 5 et 6 (Champ Nord-Ouest)

   Qui incarne, habite. S’attacher à ce qui bat pour vivre ou pour survivre. Action qui seconde, assiste. Respecter ce qui est méritoire. Attacher un prix à la dignité humaine. Cultiver des liens intimistes, de proximité. Soutenir la maisonnée. Témoigner de ce qui est touchant, émouvant.

Troisième quadrant: Maisons 7, 8 et 9 (Champ Sud-Ouest)

   Qui invite à une ouverture sur le monde. Aller vers les autres. Partager avec l’entourage. Action qui épouse des vues d’ensemble, participe à des valeurs où la collaboration est stimulante et appréciée. Entretenir des rapports avec le voisinage, pénétrer le milieu. Faire un avec l’équipée, se fondre en elle.

Quatrième quadrant: Maisons 10, 11 et 12 (Champ Sud-Est)

   Qui incline vers les questions transcendantes. Valoriser des principes. Action qui s’engage dans des projets collectifs, défend des causes éthiques, sociales ou politiques. Nourrir des idéaux humanistes, adhérer à des convictions philosophiques. Se dépasser à travers ce qui est estimé honorable ou plus grand que soi. Œuvre émancipatrice, désincarnée.

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